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Nuit d'art de Pleine Lune 2014

L'édition 2014 de la Nuit d'art de Pleine Lune a eu lieu le 14 juin au Musée Historique de Villèle pour la quatrième année consécutive. Cette année, de 19h à 2h du matin, le public a pu découvrir 14 projets d'artistes, conçus pour cette nuit unique.

2014 a vu la 4ème édition de la Nuit d'art de Pleine Lune au Musée historique de Villèle et la 8ème depuis sa création sous forme annuelle. L'événement phare de l'association Cheminement(s) lui permet d'année en année de continuer à tisser un lien entre patrimoine et création artistique contemporaine. Une médiation active reste l'un des outils principaux de l'association pour permettre une rencontre fertile entre publics, installations et performances proposées par 15 artistes plasticiens.

Lors de cette nouvelle édition, nous avons découvert le travail de jeunes artistes issus de l'Ecole Supérieure d'Art de La Réunion ou d'ailleurs, suivi la progression d'artistes déjà entrevus ou remarqués et enfin, toujours, nous nous sommes laissés surprendre par leurs expérimentations. Certains artistes s'essayaient pour la première fois à la performance : Sandrine Collet par exemple était portée dans la sienne par son propre rythme cardiaque et par l'énergie dépensée dans un travail infime et répétitif. Emma Di Orio incarnait les deux visages d'une Mme Desbassayns faisant face au filtre écrit et raconté du mythe et de la réalité. Zazous et les cordes sensibles, plus familiers de l'exercice, ont proposé une performance menée de concert avec le public: ils ont fait danser la danse de la vie à des personnages universels et poétiques: les Zazous de Fred Theys. Côté installations, la mémoire du lieu se manifestait selon divers modes: deux sculpteurs, Nelson Boyer & Nathalie Maillot ont redonné vie aux marrons qui peuplent la mémoire de Villèle et notre imaginaire. Dans la maison Desbassayns, Stéphane Gilles révèlait les empreintes à peine effacées des anciens domestiques, autant de témoignages d'histoires silencieuses.

Gaël Papy a pris la suite de Raynald dans la salle du mémorial pour rendre hommage aux esclaves du domaine avec neuf témoins de bois, tandis que Jean-Marc Lacaze superposait tragédie et pop dans une installation surprenante. Dans les jardins on a pu suivre les lignes tracées par le flux de la vie dans une voile tissée par MASAMI ou envisager les tribulations mappées de deux bonsaïs libérés par Blindoff dans le cadre de sa résidence en territoire scolaire au collège Antoine Soubou de Saint Paul. Hougo Torgemen a manié la plume et la rouille pour dresser le portrait d'un gramoun au fil d'une micro-résidence, format cher à Cheminement(s) que l'association renouvelle chaque année. Dans l'hôpital des esclaves, Cédric Da Cunha expérimentait avec une installation interactive entre un spect-acteur et un système. Dans le salon carré, Stéphanie Hoareau a fait tourner une danseuse dans un triangle franchement dramatique. Tiéri Rivière et Yohann Quëland de St Pern donnaient suite à leur Projet de Base avec une structure issue de «prélèvements» qui se chargent et se déchargent en changeant de contexte. Contexte que Mário Macilau, photographe mozambicain, a mis à profit en explorant les visages d'un groupe social qui concerne assez peu d'individus à La Réunion: les rastas.

2300 personnes se sont données rendez-vous cette année à Villèle. On attend la prochaine édition avec impatience!

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